Signature du protocole d’accord entre le PEAC et la BAD pour la mise en place de l’Unité de Gestion des Projets au sein du PEAC

Le Secrétaire Permanent du PEAC M. Atadet AZARAK MOGRO a pris part le jeudi 23 juin 2022 à Paris à une réunion de travail, organisée à l’initiative de M. Honoré SAYI, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique de la République du Congo, avec le Conseil d’entreprise France – Afrique Centrale de MEDEF International.  Plusieurs acteurs du secteur privé français ont participé à cette rencontre qui s’est tenu au siège du MEDEF International, en l’occurrence TRANSFORMER PROTECTOR, SOFRECO, TRACTEBEL, EDF, QAIR INTERNATIONAL, TOTAL EREN, EAS CONSULTING, SYNDICAT DES ENERGIES RENOUVELABLES, FINERGREEN.

Cette rencontre avait pour objectif de permettre aux acteurs du secteur privé français, de prendre connaissance d’une part, de la situation actuelle du secteur de l’électricité du Congo, d’autre part, du plan de renforcement des infrastructures énergétiques des autorités congolaises, de leurs attentes envers le secteur privé français et les bailleurs de fonds européens et enfin, de mettre en lumière la pertinence de l’offre française.

Ainsi, le ministre de l’énergie et de l’hydraulique du Congo a dressé un tableau de la situation actuelle du secteur de l’électricité du Congo, dont le réseau présente une capacité totale installée de 714 MW pour une puissance disponible de 615 MW, produite par les centrales d’Imboulou 80 MW, de Moukoukoulou 60 MW, la centrale électrique à gaz de Pointe-Noire (CECM)  455 MW et de Centrale électrique à gaz de Djéno (CED) 20 MW. Le service public sur ce réseau est caractérisé par de fréquentes coupures d’électricité qui affectent les villes de Brazzaville et Pointe-Noire. Les groupes de toutes les centrales hydroélectriques en service ont largement dépassé la durée prévue ou le nombre d’heures de fonctionnement prévu par le constructeur pour une révision générale (tous les 5 ans).

Face à cette situation le gouvernement congolais a mis en place une stratégie de développement (2022-2030) du secteur de l’électricité dont l’objectif général est d’approvisionner le pays tout entier, en électricité, en quantité et qualité suffisantes, à des coûts accessibles à tous et à assurer l’exportation de celle-ci vers les pays de la

CEEAC. Cette stratégie se traduira donc par le développement des sites hydroélectriques car l’énergie électrique à faible coût est celle produite par les centrales hydroélectriques, et le Congo fort heureusement dispose d’un potentiel hydroélectrique identifié de plus de 27.000 MW et exploité à ce jour à moins de 1%.

Pour mener à bien cet ambitieux plan de développement du secteur de l’électricité, il a été identifié des sites hydroélectriques de moyenne et de grande puissance regroupé dans cinq(5) bassins électriques : (i) le Bassin hydroélectrique du Kouilou avec des sites identifiés sur le fleuve Kouilou d’une puissance estimée à 1500MW ; (ii) le Bassin du Niari/Lékoumou avec des sites identifiés sur les rivières Louessé et Mpoukou d’une puissance estimé à 1138 MW ; (iii) le Bassin de la Bouenza sur la rivière Bouenza avec le site actuel de la centrale hydroélectrique de Moukoukoulou et celui en aval de l’actuel centrale hydroélectrique de Moukoukoulou ; (iv) le Bassin du Pool/Plateaux avec des sites identifiés sur les rivières Loufoulakari, Ndouo et Léfini, d’une puissance estimée à 530 MW ; le Bassin de la Sangha/Likouala avec des sites identifiés sur les rivières Dja, Lengoué, Ibenga et Motaba, d’une puissance estimée à 660 MW ; (v) le Bassin de Brazzaville avec des sites identifiés le long du fleuve Congo entre Brazzaville et Ntombo Manianga (Mpioka), d’une puissance estimée à 4255 MW.

Les infrastructures à développer dans le cadre de ce plan 2022-2030 permettront de traduire : (i) l’ambition d’alimenter en électricité pérenne toutes les communes, les chefs-lieux de département, les communautés urbaines et les zones rurales ; (ii) de réduire à zéro les délestages dans les villes ; (iii)  de proposer et mettre en œuvre des solutions pour l’alimentation en électricité des zones minières, des sites industriels et des Zones Economiques Spéciales ; et enfin (iv) de faire du Congo un pays exportateur d’électricité.

La présentation du ministre de l’énergie et de l’hydraulique du Congo a été complétée par celle du Secrétaire Permanent du PEAC. Présentation dans laquelle, il a rappelé qu’au-delà des opportunités qu’offre le marché intérieur, le Congo est au centre d’un marché électrique régional constitué par les onze (11) Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Cette position géographique lui donne accès à un plus grand marché à travers les projets d’interconnexions électriques en cours, en l’occurrence : (i) le projet d’interconnexion Inga-Cabinda-Pointe Noire entre la République du Congo, la République d’Angola et la République Démocratique du Congo ; (ii) la Centrale hydroélectrique de Chollet 600 MW et lignes associées vers le Congo, le Cameroun, la RCA et le Gabon ; (iii) l’interconnexion des systèmes électriques du Gabon et Congo (INTGACO (346 km) ; (iv) léElectrification de Mbinda et Mayoko (Congo) à partir de Lékoko (Gabon) ; (v) l’électrification de Divénié (Congo) à partir de Malinga (Gabon) ; (vi) l’électrification de Divénié (Congo) à partir de Malinga (Gabon) ; et (vii) l’électrification de Lékéti et Okoyo (Congo) à partir de Léconi (Gabon).

Ces présentations ont donné lieu à de fructueux échanges entre les différents participants. La suite du programme a été consacrée à des rencontres B2B.

SOCIÉTÉS MEMBRES

Accompagner le Pool Énergétique de l’Afrique Centrale à valoriser l’énorme potentiel hydroélectrique de l’Afrique Centrale pour satisfaire toutes formes de demandes en électricité au sein et en déhors de l’espace CEEAC, via des boulevards énergétiques interconnectés et des marchés de libre-échange électrique.